samedi 1 mai 2010


REVIENS CÉRÈS ! ILS SONT DEVENUS FOUS !



TIRANA Octobre 1991, la Banque Mondiale a décidé de financer un projet de remise en route de la banque agricole de développement de l’Albanie dans le cadre du redéploiement du secteur primaire après les périodes du communisme et de la dictature du sinistre Enver HODJA.



L’expert ayant le projet en charge demande le bilan et le compte d’exploitation. Il lui faudra trois semaines pour obtenir un torchon manuscrit authentifié par de multiples tampons.



Première question : « Le poste principal du passif est le capital, par qui est-il souscrit ? »
« C’est l’État qui l’a entièrement souscrit. »



Deuxième question : « Figure à l’actif un total de prêts consentis pour le même montant que la capital, à qui ont été consentis des crédits ? »

« Á l’État pour la totalité ! »

« Mais c’est impossible ! ».

« Mais non ! Vous comprenez l’État n’ayant pas la moindre ressource il fallait bien lui faire un crédit pour souscrire le capital ! ».



« Ah bon ! » Ces braves gens ont inventé le mouvement perpétuel… de l’argent.



ASHGABAT Décembre 1999. L’Union Européenne a dépêché une mission pour définir les conditions dans lesquelles pourrait être financé l’élevage bovin au Turkménistan. Il s’agit d’un pays grand comme la France couvert à 90 % par le désert du Karakoum aussi aride voire plus que le Sahara, on y faisait traditionnellement du mouton.



Question : « Monsieur le Directeur de la Banque centrale du Turkménistan pourriez vous me dire quelle est la structure de la ressource bancaire permettant de faire des crédits ? »



« Mais oui : il s’agit pour 20 % des comptes de dépôts, pour 20% également des dépôts à terme jusqu’à deux ans et pour les 60 % qui restent de la ressource du marché interbancaire ! »



« Ah bon ! » Le brave homme a donc réussi à avoir le beurre et l’argent du beurre !



ZONE EURO 2010 : La Grèce au bord de la faillite, endettée jusqu’au cou fait appel à l’aide internationale : zone euro, puis Fonds monétaire international – la banque de la misère, qui se veut banque du monde- on va lui prêter bien sûr, pour la zone euro au nom de la solidarité européenne, pour le Fonds monétaire au nom de la solidarité mondiale.



Première question : « Où les prêteurs – c'est-à-dire les divers pays du monde qui alimentent en outre le Fonds monétaire - vont-ils prendre l’argent puisque eux-mêmes sont pour la plupart endettés presque jusqu’au cou ? ».



« Mais ils vont emprunter les uns aux autres, - éventuellement à la Grèce - voire à des prêteurs sur gage pratiquant des taux usuraires. C’est bien ce qu’a fait la Grèce jusque là pour rembourser ses emprunts ? »



Deuxième question : « Mais comment allez vous faire pour que de telles pratiques qui nous ont mené à la crise économique dont nous ne sommes qu’au tout début, ne nous conduisent pas à une catastrophe financière mondiale ? »

« Mais il suffit de mettre en place une bonne gouvernance financière mondiale et de trouver, notamment au travers du G20, la régulation de l’industrie de la finance ! ».



Troisième question : « Vous voulez donc dire que la finance est une industrie comme les autres, alors que tant de braves gens ignares pensent qu’elle ne devrait qu’être et rester l’outil permettant de valoriser à leur juste prix les actes économiques conduisant à la création monétaire, et qui sont en priorité : la production agricole qui assure notre nourriture, la santé et l’éducation ? Les galions chargés d’or en provenance du nouveau monde n’ont-ils pas conduit à la ruine ceux qui prétendaient nourrir les populations avec cet or ? La monnaie que vous vous obstinez à considérer comme un outil de production ne doit-elle pas rester le thermomètre qui mesure la santé de l’économie ? Or vous avez décidé que la température indiquée doit être fixée d’avance et être la même pour tous les pays ! Voyez le résultat



« Mais vous n’avez rien compris ! Seuls les nouveaux produits financiers permettront à l’argent de produire de l’argent. Ceux qui détiendront cet argent trouveront toujours des imbéciles pour satisfaire tous leurs besoins, ces imbéciles ne subsistant que par les miettes et déchets dont ne voudront pas les nantis. Il suffit simplement de bien réguler le système pour que la machine infernale de production de l’argent par l’argent ne tombe pas en panne ou ne s’emballe pas !».



Quatrième question :« La France va prêter à la Grèce au taux de 5% en empruntant elle-même à 2,21% . Est-ce au nom de la solidarité européenne qu’elle réalise un bénéfice de 2,89 % soit une marge bénéficiaire de 57,80 % ? Cela ne s’inscrit-il pas plutôt dans la démarche de solidarité et d’aide au développement bien comprise qui faisait dire il n’y a guère à notre Secrétaire d’État à la coopération : “Ne pas avoir peur de dire aux Africains qu’on veut bien les aider, mais qu’on veut aussi que cela nous rapporte…/… ” ? ».



« Vous ne comprenez décidemment rien ! C’est le même qui disait peu après : il suffit de créer un loto pour financer l’aide publique au développement ! »



« Ah bon ! ». C’est donc bien le mouvement perpétuel du beurre et de l’argent du beurre !



Ils ont tous réponse à tout ! Nous sommes définitivement entrés dans le monde de la cavalerie et de la fausse monnaie.



La cavalerie bancaire consiste en jouant sur les délais d’encaissement, à tirer un chèque sur un compte sans provision mais lui-même alimenté par un chèque tiré sur un autre compte sans provision, on est tout près de la fausse monnaie !



Cette dernière est de façon connue le fait des contrefacteurs, ceux-là qui petits artisans font de faux billets, ou de fausses pièces, et qui autrefois étaient chez nous passibles de la réclusion à perpétuité, c’est dire la gravité de la chose … à l’époque.



De façon moins connue c’est le fait, de façon plus industrielle, de consentir du crédit - donc de créer de la monnaie par anticipation d’un acte économique- pour un acte économique dont on sait qu’il ne se produira pas.



Dans les deux cas, cavalerie et fausse monnaie, le fait de jouer sur le temps laisse l’espoir que le système ne s’arrêtera pas et que l’on continuera sans problème à créer de la monnaie à partir de la monnaie c'est-à-dire à partir du vent.



Il y a là les causes directes de la terrible crise financière que nous vivons. Les banquiers faux-monnayeurs, praticiens des nouveaux produits financiers et notamment du système des subprimes ont créé des masses énormes de fausse monnaie en consentant des crédits pour des achats immobiliers qui n’étaient pas une anticipation de la création monétaire, concrétisée normalement par des rentrées financières contrepartie d’actes économiques, notamment salaires, mais en ne prenant en compte que les garanties hypothécaires ce qui ne pouvait conduire qu’à l’emballement puis à l’effondrement du marché immobilier qui ne saurait, pas plus qu’à l’époque les galions espagnols, être à lui seul et prioritairement générateur de monnaie.



La Dordogne, le pays de l’Homme, comptait en 1968 quelques soixante mille exploitations agricoles, il en reste moins de dix mille et le taux de suicide des agriculteurs y est le plus important de France. Il est bouleversant et lamentable le suicide récent de cet agriculteur qui avec plus de cent hectares dans une zone riche ne pouvait plus faire face à ses dettes.



On découvre au travers de ce drame inadmissible que le système bancaire dont on a hélas abandonné le caractère professionnel, solidaire et mutualiste est non seulement incapable de mesurer correctement le risque des activités qu’il finance et de conseiller les emprunteurs en conséquence, mais et surtout, qu’il intervient dans un système économique où l’on n’entend ne plus financer l’économie réelle génératrice de vraie monnaie, mais l’économie fictive qui elle ne génère que de la fausse monnaie. Ceci se traduit de façon évidente par le fait qu’une exploitation de plus de cent hectares, ne vaut plus rien en tant que garantie ce qui est au demeurant secondaire, mais surtout en tant qu’outil de base de la création monétaire dans un système où les valeurs étant inversées on ne sait plus dans les actes économiques distinguer l’indispensable du superflus ou de l’inutile.



Le baron Justus von LIEBIG, chimiste, inventeur de l’extrait de viande du même nom, définissait vers les années 1850 l’importante loi sur le minimum, qui sous sa forme générale de loi du maillon le plus faible, dispose que le résultat d’une chaîne de processus est limité par le chaînon le moins performant, et que c’est sur lui qu’il faut agir pour dépasser la limite.



Cette loi peut être illustrée par un baquet dont les douelles sont de longueur variable et dont on voit que le contenu est limité par la douelle la plus courte.

Si l’on imagine un baquet de l’économie, française notamment et sans doute grecque, dont les douelles seraient constituées par les diverses composantes de cette économie, au constate bien vite que les douelles des composantes de bases son très courtes et que l’économie « fout le camp » par la douelle de l’agriculture notamment.























La longueur définit l’importance donnée à la composante dans l’ensemble de l’économie c’est le niveau de production des secteurs primaire secondaire et tertiaire.

La largeur définit la structure de la composante telle que le niveau d’investissement du secteur, la part de population active concernée ou les lois et règles de son fonctionnement.



On comprend que l’on peut agir à court terme sur la longueur mais que la correction d’éléments structurels est plus longue de même que les effets de cette correction.



Il est enfin évident que des douelles larges définissent un volume d’activité important ce qui relativise les fuites lorsqu’un élément tend à devenir plus court que les autres.



Cette représentation de l’économie a l’avantage de faire ressortir la différence entre l’économie réelle et l’économie virtuelle. Le niveau du baquet représente l’économie dont la mesure se fait par la monnaie que crée l’activité des composantes du baquet.



L’économie virtuelle absolue est celle où les activités, essentiellement de services ne portent que sur la création monétaire par la seule monnaie, elle concerne peu d’acteurs : des faussaires, elle est très peu règlementée mais les volumes d’activité sont énormes, la douelle correspondante est donc très étroite et très longue. Elle entraîne des fuites importantes par les douelles de l’économie réelle qui auraient du rester essentielles mais qui sont restées très courtes.



Le phénomène a été caché tant que l’importance structurelle de l’économie réelle est restée suffisante, mais la disparition des acteurs (exode rural) ou le changement des règles de fonctionnement devenues européennes puis mondiales, imprécises, que personne ne respecte, et difficiles à faire appliquer ; ont conduit à un baquet de l’économie pratiquement vide malgré l’apparence de forte activité donnée par le monde de la fausse monnaie.



L’économie virtuelle relative correspond à la partie des activités humaines créatrices de monnaie qui ne représente pas une priorité face aux besoins élémentaires de production qui eux ne sont pas satisfaits. Il y a en effet une hiérarchie à respecter dans l’utilité de nos actes économiques qui voudrait que nous satisfaisions en priorité, et dans l’ordre, nos besoins : de nourriture, de logement, de santé et d’éducation il s’agit de l’indispensable auquel vient s’ajouter l’utile voire le superflus.



La loi de LIEBIG fixe bien que si l’indispensable n’est pas satisfait il est vain de développer l’utile et le superflu qui représentent bien dans ce cas une économie virtuelle relative.



La crise économique récente a conduit les responsables politiques français entre autres à rechercher une solution en stimulant la production automobile au motif qu’elle emploie plus de 10 % de la population active, et que cette stimulation est de nature à faire redémarrer la consommation.



Or une économie ne peut consommer que si elle produit, et si elle produit en priorité l’indispensable. C’est donc le secteur agricole qu’il eut fallu stimuler dans la mesure où les automobiles ne sont pas comestibles à ce jour. Il ne peut rien sortir de sérieux d’une telle mesure et la seule solution raisonnable eût été d’agir sur le maillon le plus faible le secteur primaire qui malgré son importance primordiale qui devrait en faire le principal secteur de l’économie, n’emploie que quelques 6% de la population active.



Il y a dans ce débat sans fin qui conditionne pourtant notre développement économique, si tant est que nous ayons besoin d’un développement autre que celui permettant des satisfaire les besoins d’une population en croissance, trois raisons qui font que notre agriculture n’a pas la première place qu’elle devrait avoir.



- La loi de l’offre et de la demande et en particulier l’inélasticité de la demande alimentaire, font que les prix agricoles contrairement aux prix industriels ou des services ne sont pas fixés en fonction des coûts de production, mais en fonction de la demande.



Le blé est payé aux producteurs au cours mondial – qui au passage donne lieu à des spéculations relevant de l’économie virtuelle absolue-, peu importe ce que lui a coûté la production, libre à lui de ne pas produire si le prix ne lui convient pas, avec le risque toutefois de ne s’en apercevoir qu’après coup  et d'événtuellement  se suicider! Le pain est payé au boulanger à son prix de revient plus marge bénéficiaire. Un sérieux recul par rapport à la période de l’échange blé/pain - il y a à peine 60 ans !- où on en était à la source de la création monétaire, le boulanger échangeant son travail de façonnage contre du blé.



- Une mauvaise répartition du travail. Le principe de base de la création monétaire : « Tu mangeras ton pain à la sueur de ton front » implique que produire soit non seulement un devoir mais également un droit qui doit s’exercer dans l’économie réelle. La dictature du prix imposé fait pourtant que l’entrepreneur individuel en agriculture bénéficie de moins en moins de ce droit confisqué par une agriculture du capital dite industrielle qui, d’une part transfère les actifs de l’économie réelle de base vers l’économie virtuelle de l’inutile et du superflu, et recherche d’autre part des marges de plus en plus grandes pour la rémunération de ses actionnaires en délocalisant ses approvisionnements au risque de faire disparaître le secteur primaire national.



- La mise en place de la politique agricole commune au sein de l’Union Européenne qui a marqué avec notamment le sinistre Sicco MANSHOLT, nouveau fléau de Dieu,- l’herbe ne poussera plus sous les pieds des son cheval !- le début de la décadence de notre agriculture par l’alignement sur le plus faible auquel nous avons du nous soumettre.



La mondialisation instantanée qui voudrait que les mêmes conditions commerciales fussent appliquées à toutes les productions agricoles quel que soit le niveau de développement du pays qui les produit, ne peut que conduire à la disparition pure et simple du secteur primaire comme cela s’est produit au Royaume Uni, avec les conséquences dramatiques que l’on connaît dans ce pays où l’économie ne repose plus que sur le secteur des services surtout après la séparation des éléments du Commonwealth.



La production à faible coût, soit de pays émergents, soit de pays a agriculture très industrialisée faisant travailler l’argent plus que la main d’œuvre, conduit la distribution alimentaire française à s’approvisionner sur ces marchés à bas coûts, au détriment certes de la qualité, mais ce qui conduit le consommateur - l’offre de consommation des produits inutiles et superflus de l’économie virtuelle étant de plus en plus importante- à dépenser de moins en moins dans l’alimentation, peu importe sa qualité- pour réserver le plus de ressource possible à la consommation de l’inutile.



Ce phénomène a été accentué, moins chez nous certes qu’aux Etats-Unis, par la flambée de l’immobilier, encore l’économie virtuelle, ce qui conduit à une véritable misère dorée, ces nouveaux affamés consacrant toutes leurs ressources au remboursement de crédits immobiliers et pour ce qui reste à l’achat de gadgets de l’économie virtuelle.



Cette même mondialisation instantanée conduit par ailleurs à mettre toutes les économies dans le même baquet quel que soit le niveau de développement économique, social et culturel des pays concernés.



Le drame des pays où sévit la famine, l’Afrique notamment, tient à ce que la douelle agricole est la même que chez nous, alors que ces pays qui sortent à peine de l’économie de cueillette devraient dans les premières phases de leur développement ne chercher qu’à atteindre le niveau d’autosuffisance alimentaire, ceci au travers d’une agriculture vivrière et non industrielle comme l’a toujours préconisé la banque Mondiale dans son concept criminel d’ajustement structurel.



Lorsque Jacques DIOUF Directeur général de la FAO - à l’Assemblée générale de laquelle n’assistaient aucun chef d’État plus intéressés par les pitreries de COPENHAGUE que par la faim dans le monde - clame haut et fort que la priorité des priorités pour lutter contre la faim est d’atteindre l’autosuffisance alimentaire dans les pays concernés, il ne fait que dire que l’agriculture ne doit pas être le facteur limitant du développement.



« Il faut mettre tous les œufs dans le même panier quitte à surveiller le panier » prétendait Mark TWAIN, il faut ouvrir les frontières à tous vents, et surtout ne pas mettre de portes coupe-feu, prétendent nos apprentis sorciers économistes.



Notre incapacité à surveiller un panier trop gros, nonobstant bonne gouvernance et régulation par un G20 voire un G40 ou plus, ne peut conduire qu’à une gigantesque omelette dont nous assistons aux ultimes préparatifs.



L’ouverture des frontières à tous vents qui conduit à la fin de notre agriculture, tantôt première du monde, et au suicide des agriculteurs, a fait s’enrhumer la Grèce qui risque de ne pas s’en remettre et de contaminer l’ensemble de la zone euro.



Le refus de mettre des portes coupe-feu qui permettraient que les composantes essentielles et prioritaires de l’économie, le secteur primaire notamment, n’en soient pas des facteurs limitants, risque de déclencher un incendie généralisé dont nous ne nous remettrons pas.



C’est ce cataclysme que préparent activement les cavaliers et faussaires partis ces jours-ci se faire voir chez les grecs. Ils serait bien inspirés s’ils allaient jusque dans les brumes du Mont Olympe vénérer les dieux Gréco-romains Mercure et Hermès dont on dit qu’ils étaient ceux des voyageurs, des marchands, des voleurs et même parait-il des banquiers ; d’en profiter pour adresser cette prière à la bonne Cérès déesse de l’agriculture et des moissons


Fais que toujours les arbres de nos bois

Poussent la tête en haut et les racines en bas

Car si ça n’spassait pas comme ça tra là là

Car si ça n’spassait pas comme ça on dirait oh hé, on chanterait oh hé :

L’agriculture elle est malade ! Ah plaignez l’Agriculteur

Car il est dans la panade et ça lui fait mal, et ça lui fait mal

Et ça lui fait mal au cœur !




lundi 15 mars 2010

LA REVANCHE DES VERTS

Il fallait bien qu’ils trouvassent une revanche après la grande affaire de COPENHAGUE. Ils l’on trouvée avec ce franc et indiscutable succès au premier tour des élections régionales françaises où ils ont obtenu les score admirable de quelques huit pour cent des inscrits !
C’est vrai qu’il y eut COPENHAGUE !


La mascarade fut énorme on se serait presque crû dans le « Meilleur des mondes» de HUXLEY, avec au sein des débats des alphas et bêtas, certes en manque d’intelligence, et à l’extérieur des gammas, deltas et epsilon parfaits, représentant bien le nouvel humanoïde : à la fois révoltés soumis et béats, imberbes, falsettistes asexués et stériles, de vrais clones ! Absalon dans le combat et Yul Brynner dans la défaite, végétariens, ne buvant pas d’alcool, bardés de certitudes sur les pouvoirs que leurs maîtres ont sur la nature et sur le climat, seuls autorisés à exhaler sans retenue, et entre autres et contrairement aux bovins, un souffle chargé en CO² qu’ils feraient mieux de garder pour toute autre chose que nous pomper l’air.


Il devait même y avoir les fouille-merde de service qui, masochiste impénitents, jouissent à la seule perspective de se vautrer dans l’ordure pour trier les poubelles qui seront mélangées ensuite, alors qu’il suffirait de ne pas les remplir par cette ordure inutile, mais cela crée des emplois infiniment plus utiles que ceux de l’agriculture où l’on ne sait que capter et recycler le CO²- en payant quand même une taxe carbone - et où pour ce faire on récupère l’eau douce avant qu’elle n’aille se saliniser et se perdre dans les mers et océans !
Ils crient haut et fort et se défendent de n’être que de gauche, ces prétendus défenseurs uniques de la nature qui entendent pourtant ne pas en respecter les lois de base.


N’interdisent-ils pas les émissions de CO², oxygène des plantes et dont le taux n’a jamais été aussi fort qu’à l’époque de végétation luxuriante des dinosaures ?




N’entendent-ils pas régenter les lois pourtant immuables de perpétuation de l’espèce en déclarant homosexuels et folles en tous genres aptes à fonder une famille ?


Il est vrai que ceux-là pour être en règle avec les lois de la nature auront toujours la faculté de cloniquer !

dimanche 14 mars 2010

Hé la France ! ton économie fout le camp !

Le baron Justus von Liebig, l’inventeur de l’extrait de viande du même nom, définissait vers les années 1850 l’importante loi sur le minimum, qui sous sa forme générale de loi du maillon le plus faible, dispose que le résultat d’une chaine de processus est limité par le chainon le moins performant, et que c’est sur lui qu’il faut agir pour dépasser la limite.


Appliquée par Liebig dans l’alimentation minérale des plantes, cette loi fut illustrée dans tous les cours et manuels de fertilisation par le fameux baquet de bois dont les douelles représentaient les trois éléments minéraux azote, acide phosphorique, potasse, et divers oligo-éléments.Les douelles étant de hauteur différente, on voit que le contenu du baquet –la production- fuit par la plus courte, et qu’il est inutile d’augmenter les autres au risque de gaspillage de moyens et, on ajouterait aujourd’hui, d’atteinte à l’environnement.
Si l’on imagine un baquet de l’économie française dont les douelles seraient constituées par les diverses composantes de l’économie, au constate bien vite que les douelles des composantes de bases son très courtes et que l’économie française « fout le camp » par la douelle de l’agriculture notamment.



















Si l’on affine un peu la construction des douelles on peut imaginer que les deux dimensions ont leur importance।La longueur définit l’importance donnée à la composante dans l’ensemble de l’économie c’est le niveau de production des secteurs primaire secondaire et tertiaireLa largeur définit la structure de la composante telle que le niveau d’investissement du secteur, la part de population active concernée ou les lois et règles de son fonctionnement।On comprend que l’on peut agir à court terme sur la longueur mais que la correction d’éléments structurels est plus longue de même que les effets de cette correction.Il est enfin évident que des douelles larges définissent un volume d’activité important ce qui relativise les fuites lorsqu’un élément tend à devenir plus court que les autres. Cette représentation de l’économie a l’avantage de faire ressortir la différence entre l’économie réelle et l’économie virtuelle. Le niveau du baquet représente l’économie dont la mesure se fait par la monnaie que crée l’activité des composantes du baquet. L’économie virtuelle absolue est celle où les activités, essentiellement de services ne portent que sur la création monétaire par la seule monnaie, elle concerne peu d’acteurs : des faussaires, elle est très peu règlementée mais les volumes d’activité sont énormes la douelle correspondante est donc très étroite et très longue. Elle entraine des fuites importantes par les douelles de l’économie réelle qui auraient du rester essentielles, qui sont devenues très courtes, entrainant des fuites devenues catastrophiques. Le phénomène a été caché tant que l’importance structurelle de l’économie réelle est restée suffisante, mais la disparition des acteurs (exode rural) ou le changement des règles de fonctionnement devenues européennes puis mondiales, imprécises, que personne ne respecte, et difficiles à faire appliquer ; ont conduit à un baquet de l’économie pratiquement vide malgré l’apparence de forte activité donnée par le monde de la fausse monnaie. L’économie virtuelle relative correspond à la partie des activités humaines créatrices de monnaie qui ne représente pas une priorité face aux besoins élémentaires de production qui eux ne sont pas satisfaits. Il y a en effet une hiérarchie à respecter dans l’utilité de nos actes économiques qui voudrait que nous satisfaisions en priorité et dans l’ordre nos besoins : de nourriture, de logement, de santé et d’éducation il s’agit de l’indispensable auquel vient s’ajouter l’utile voire le superflus.La loi de Liebig fixe bien que si l’indispensable n’est pas satisfait il est vain de développer l’utile et le superflus qui représentent bien dans ce cas une économie virtuelle relative. La crise économique récente a conduit les responsables politiques français entre autres à rechercher une solution en stimulant la production automobile au motif qu’elle emploie plus de 10 % de la population active, et que cette stimulation est de nature à faire redémarrer la consommation. Or une économie ne peut consommer que si elle produit, et si elle produit en priorité l’indispensable. C’est donc le secteur agricole qu’il eut fallu stimuler dans la mesure où les automobiles ne sont pas comestibles à ce jour. Il ne peut rien sortir de sérieux d’une telle mesure et la seule solution raisonnable eût été d’agir sur le maillon le plus faible le secteur primaire qui malgré son importance primordiale qui devrait en faire le principal secteur de l’économie, n’emploie que quelques 6% de la population active.Ce problème a bien été pris à sa juste mesure par l’économie chinoise, de gré ou de force, puisque le chômage entrainé par la crise provoque un retour massif à la campagne ce qui n’est d’ailleurs pas du goût de tous, mais risque de contribuer au développement des productions agricoles dont la libre circulation dans notre monde économique de courants d’air finira de tuer notre propre agriculture. On pourra objecter à ce bien improbable retour à la terre pourtant indispensable, que la production agricole n’a pas besoin de main d’œuvre importante puisqu’il suffit d’automatiser l’agriculture par des investissements lourds financés par des actionnaires qui en retireront de gros bénéfices financiers, on retombe dans l’économie virtuelle de création monétaire par l’argent.Il est amusant de constater à ce sujet que Justus von Liebig est considéré comme le fondateur de l’agriculture industrielle, basée sur la chimie, agriculture industrielle qui constitue le maillon faible, le facteur limitant de notre système économique. Il y a dans ce débat sans fin qui conditionne pourtant notre développement économique, si tant est que nous ayons besoin d’un développement autre que celui permettant des satisfaire les besoins d’une population en croissance, trois raisons qui font que notre agriculture n’a pas la première place qu’elle devrait avoir. - La loi de l’offre et de la demande et en particulier l’inélasticité de la demande alimentaire, font que les prix agricoles contrairement aux prix industriels ou des services ne sont pas fixés en fonction des couts de production, mais en fonction de la demande.Le blé est payé aux producteurs au cours mondial – qui au passage donne lieu à des spéculations relevant de l’économie virtuelle absolue-, peu importe ce que lui a couté la production, libre à lui de ne pas produire si le prix ne lui convient pas, avec le risque toutefois de ne s’en apercevoir qu’après coup ! Le pain est payé au boulanger à son prix de revient plus marge bénéficiaire. Un sérieux recul par rapport à la période de l’échange blé/pain - il y a à peine 60 ans !- où on en était à la source de la création monétaire, le boulanger échangeant son travail de façonnage contre du blé. - Une mauvaise répartition du travail. Le principe de base de la création monétaire : « Tu mangeras ton pain à la sueur de ton front » implique que produire soit non seulement un devoir mais également un droit qui doit s’exercer dans l’économie réelle. La dictature du prix imposé fait pourtant que l’entrepreneur individuel en agriculture bénéficie de moins en moins de ce droit confisqué par une agriculture du capital dite industrielle qui, d’une part transfère les actifs de l’économie réelle de base vers l’économie virtuelle de l’inutile et du superflu, et recherche d’autre part des marges de plus en plus grandes pour la rémunération de ses actionnaires en délocalisant ses approvisionnements au risque de faire disparaître le secteur primaire national. - La mise en place de la politique agricole commune au sein de l’Union Européenne a marqué avec notamment le sinistre Sicco MANSHOLT, nouvel Attila, le début de la décadence de notre agriculture par l’alignement sur le plus faible auquel nous avons du nous soumettre.La mondialisation instantanée qui voudrait que les mêmes conditions commerciales fussent appliquées à toutes les productions agricoles quel que soit le niveau de développement du pays qui les produit, ne peut que conduire à la disparition pure et simple de notre secteur primaire comme cela s’est produit au Royaume Uni, avec les conséquences dramatiques que l’on connaît dans ce pays où l’économie ne repose plus que sur le secteur des services.Les productions à faible coût soit de pays émergents, soit de pays a agriculture très industrialisée faisant travailler l’argent plus que la main d’œuvre, conduit la distribution alimentaire française à s’approvisionner sur ces marchés à bas coûts, au détriment certes de la qualité, mais ce qui conduit le consommateur - l’offre de consommation des produits inutiles et superflus de l’économie virtuelle étant de plus en plus importante- a dépenser de moins en moins dans l’alimentation, peu importe sa qualité- pour réserver le plus de ressource possible à la consommation de l’inutile.Ce phénomène a été accentué, moins chez nous certes qu’aux Etats-Unis, par la flambée de l’immobilier, encore l’économie virtuelle, ce qui conduit à une véritable misère dorée, ces nouveaux affamés consacrant toutes leurs ressources au remboursement de crédits immobiliers et pour ce qui reste à l’achat de gadgets de l’économie virtuelle. La mondialisation instantanée conduit par ailleurs à mettre toutes les économies dans le même baquet quel que soit le développement culturel des pays concernés.Le drame des pays où sévit la famine, l’Afrique notamment, tient à ce que la douelle agricole est la même que chez nous, alors que ces pays qui sortent à peine de l’économie de cueillette devraient dans les premières phases de leur développement ne chercher qu’à atteindre le niveau d’autosuffisance alimentaire, ceci au travers d’une agriculture vivrière et non industrielle comme l’a toujours préconisé la banque Mondiale dans son concept criminel d’ajustement structurel. On pourrait penser que la solution à la crise consiste tout simplement à réajuster les douelles du baquet et à en supprimer les inutiles. Or il s’agit d’un véritable problème de civilisation. Omnivores par nature nous avions une culture rurale par nécessité, c’est cette culture qui a conduit à la civilisation paysanne en voie de disparition ;« Je pense que la civilisation paysanne est une civilisation perdue. On ne réanime pas, on ne reconstruit pas une civilisation perdue, on en réinvente une autre » déclarait Bertrand HERVIEU (1).
« Yah ça m’a mordu, Back to the trees ! », retour aux arbres ! rugit oncle Vania notre lointain ancêtre face à l’apport trop brutal du feu qu’Édouard était allé chercher bien loin(2).
Soyons prudents, la nostalgie qui veut souvent que l’on ne retienne que le meilleur du passé et que l’on recommence perpétuellement l’Histoire risque de nous renvoyer dans les arbres. Il faudra pourtant bien retenir quelques recettes de ce passé pour définir un « baquet de la béatitude » dans lequel l’Homme centre du monde pourrait s’épanouir et rester maitre de la taille des douelles, notamment celle de l’économie qui ne serait plus le contenu du baquet, mais un des éléments de son contenant, tant il st vrai que l’économie n’est pas un but mais un outil au service de l’homme et de son épanouissement।

(1)Sécrétaire Général du Centre International de Hautes Etudes Agronomiques Méditerranéennes (CIHEAM)(2)Roy LEWIS « Pourquoi j’ai mangé mon père »

Hé la France ! ton agriculture fout le camp !

MAIS QUE DEVIENT DONC L’ORDRE ÉTERNEL DES CHAMPS ?


Face à un crise économique sans précédent, et dont on voit mal comment en sortir à moins de bouleversement profonds dans la conception de nos modèles économiques, le Président de la République présentait l’autre soir un plan de sauvetage sans que soit prononcé une seule fois le mot agriculture !

Personne ne s’en est ému, tout le monde a retenu que le secteur automobile, qui lui n’a jamais produit de nourriture, va être fortement aidé parce qu’il emploie dix pour cent de la population active !

Promenez vous un samedi matin sur un marché du Sud-ouest de la France, celui de BERGERAC par exemple, vous y rencontrerez maints petits agriculteurs de la campagne avoisinante qui viennent vendre leur production pour essayer de survivre.Discutez avec eux, le moral n’y est pas, c’est le moins que l’on puisse dire, il y a chez eux plus de fatalisme que d’animosité face à la situation dramatique du secteur agricole non seulement dans cette région mais dans la France entière.
Au lendemain de l’intervention du Président de la République ils sont particulièrement angoissés :

« La descente aux enfers se poursuit murmure l’un d’eux ! ».

« Les seuls emplois qui vont subsister en agriculture dit un autre sont ceux des contrôleurs qui vérifient que nous ne produisons plus ! ».

« Nous sommes de plus en plus soumis à des contrôles, payants, par des hordes d’incapables plus nombreux que les agriculteurs dit cette femme producteur de bio pour partie, il en est venu un cette semaine vérifier en plein hiver que je faisais bien du bio, je l’ai revu le lendemain tournant autour de mes arbres et ne sachant que répondre à ma question : mais que cherchez vous ?
Mes kiwis ne sont plus à la norme européenne je vais devoir refaire une plantation qui entrait en pleine production, sans aide ni indemnisation. Ou alors je les vendrai en cachette !».

« Tout est vérifié, mais en plus il faut payer la vérification : la taille des pommes, elles ne doivent pas dépasser 45 mm au risque de contravention, les plus petites, les meilleures sont vendues sous le manteau alors que nous sommes presque au siècle du cannabis en vente libre !

Le poids des produits conditionnés est contrôlé, sanction normale s’il n’y a que 240 g pour 250 annoncés, mais sanction aussi s’il y en a 255 au prétexte sans doute que si la balance se trompe en plus, elle peut aussi se tromper en moins !

Les locaux de stockage des produits doivent être repeints tous les ans avec des peintures alimentaires.Les pulvérisateurs, dernière trouvaille, doivent être contrôlés régulièrement moyennant finance.

Nous en sommes au point où nous devrons porter des vêtements de travail homologués dans toutes nos activités, des gants pour servir les clients au marché et sans doute des masques sur le visage ! ».

On se plaisait dans les années 60 à considérer le département de la Dordogne comme essentiellement rural, il était fréquent d’en faire une évaluation rapide de diverses statistiques économiques en divisant les chiffres nationaux par 100, c’était le département moyen. Il faisait relativement bon y vivre, il y avait bien entendu des problèmes comme ailleurs, mais l’activité agricole s’exerçait dans une semi autarcie qui voulait qu’avant de songer à importer ou exporter on saturât les marchés locaux par les productions locales.
La coopération agricole était certes sur le déclin, sans doute avait-elle parfaitement rempli son rôle depuis le début du siècle, mais elle survivait aidée en cela par ce profond respect d’un de ses principes essentiels : celui dit de proximité qui permettait à l’entraide et à la solidarité de jouer à plein tant que l’on restait dans des structures à taille humaine, des cercles d’intimité, bien vite disparus avec le sinistre Sico MASNHOLT, nouvel Attila, et sa mise en place de la non moins sinistre Politique Agricole Commune, aidé dans son œuvre destructrice par une mondialisation que l’on a voulue instantanée et par les règles conséquentes de, l’Organisation du Commerce Mondial.

Il y avait à cette époque quelques 60 000 exploitations agricoles en Dordogne, ce qui pour une population totale de 375 000 habitant devait représenter la moitié de celle-ci.
C’est dire si l’on ajoute les activités d’amont et d’aval liées à l’agriculture que cette dernière représentait la quasi-totalité de l’activité économique du département.

Les derniers chiffres cités font état en Dordogne en 2008 d’un peu plus de 8 000 exploitations, il suffit de parcourir les petites routes du département bien peu encombrées et de traverser des zones tombées au dessous de 1 habitant au km² pour vérifier que la campagne riante propre agréable, et soigneusement cultivée à fait place aux friches et jachères européennes subventionnées pour parachever la mort de l’agriculture.

Les traces de la tempête de 1999, restent visibles tant les arbres déracinés sont resté en place et pourrissent dans une forêt dont plus personne ne prend soin. Les prairies sont laissées à l’abandon , les pauvres vaches qui ne sont pas encore hermétiquement fermées sont particulièrement tristes, et maints agriculteurs se plaignaient il y a peu de devoir déverser des milliers de litres de lait dans les fossés pour satisfaire aux quotas édictés par la politique européenne ou l’organisation mondiale du commerce !

Les bâtiments agricoles souvent de grosses fermes admirables ont été dissociés des exploitations pour être livrés à une clientèle anglaise, riche à l’époque mais qui dans la crise actuelle tente de revendre à bas prix, les villages sont désertés et la plupart des maisons les plus belles « for sale » !

En Sarladais l’énoisage était une activité permettant à la veillée d’apporter un revenu supplémentaire aux agriculteurs et aux retraités les plus pauvres. Désormais les noix sont bien produites en Périgord, mais les cerneaux ne sont débarrassés de leur coque qu’en Moldavie, on ne dit rien de la qualité qui en résulte ni de l’incidence des transports sur le coût et sur un environnement que l’on prétend défendre !

Maints dossiers de demande de subventions de l’Union Européenne étaient il y a quelques mois rejetés systématiquement comme étant inéligibles… enquête faite on constatait que ces dossiers étaient instruits informatiquement au Pakistan par une société de ce pays, pas dans la langue vernaculaire du Périgord mais dans un mélange de pidgin, et de Globish ! Mais enfin ! tout le monde sait bien que les Pakistanais sont les seuls au monde à connaître les secrets de l’agriculture du Périgord ainsi que les meilleures recettes pour lui apporter une aide !

Dans toutes les manifestations de la grande mascarade du développement dit durable, notamment lors du Grenelle de l’environnement où à Bali on a découvert l’imbécillité suprême consistant à considérer la cession des droits d’émissions de gaz à effet de serre comme une activité économique au même titre que les productions agricole ou industrielle, maintes entreprise d’ailleurs ont régulièrement équilibré leurs comptes par ce moyen qui relève sans discussion possible de l’économie virtuelle tout comme les opérations financières sophistiquées qui ont conduit à la crise actuelle.
Eh bien il y a, toujours en Dordogne mais le cas n’est pas unique, une situation où il existait un moyen de réaliser une captation de gaz à effet de serre dans les conditions normales de l’économie réelle.
Les tenants du développement dit durable entendent en effet des bovins contrôler les pets et en régenter les rots au motif qu’ils émettent du méthane plus nocif que le CO², ce qui au passage doit être confirmé. Une solution élégante et rentable consiste à capter les gaz de fumier et à les transformer en combustible. Ceci existe depuis plus de 70 ans avec le « digesteur » mis au point à L’Institut Agricole d’Algérie par les professeurs DUCELLIER et ISMAN et qui a parfaitement fonctionné sur de petites et moyennes exploitations notamment dans le nord de la France en Belgique ou en Hollande.

Les demandes formulée en Périgord, pour obtenir au moins un financement et si possible une subvention, sont rejetées systématiquement dans la mesure où elles ne concernent qu’une exploitation et ne s’appliquent pas à des unités pouvant traiter plusieurs communes, voire un canton et pourquoi pas le département !

Le drame profond que vit ce département moyen est hélas celui de la France entière. On aurait pu penser que la disparition de notre agriculture, celle qui n’est pas industrialisée, bien que soigneusement programmée dans le cadre de l’économie virtuelle dans laquelle nous avons vécu ces dernières années et où la création monétaire très artificielle se faisait non pas à partir des productions, agricoles en priorité, et industrielles, mais surtout à partir des activités de l’inutile et du superflus, que cette disparition constituearit un signal d'alarme et que des solutions searaient apportées en conséquence.

La crise économique venue du monde anglo-saxon et résultant directement de cette aberration économique aurait du normalement nous conduire au travers des solutions recherchées à revenir dans le cadre de l’économie réelle où selon le principe de base de la création monétaire : « Tu mangeras ton pain à la sueur de ton front » une indispensable hiérarchie est respectée dans la priorité des productions : l’alimentaire, le logement, la santé l’éducation, le reste venant après.
On comprend d’ailleurs à la lumière de cette crise et de ses causes à quel point nous avons fait fausse route dans les tentatives d’aide au développement des pays du sud, en essayant de mettre en place chez eux notre modèle économique qui a fait illusion jusqu’à ce que nous débouchions sur la crise, mais qui ne pouvait pas démarrer chez eux puisqu’il ne sait plus assurer la production, de l’indispensable prioritaire : la nourriture dont ces populations ont besoin avant toutes choses.
Nous avons englouti énergie et sommes énormes, notamment au travers du sinistre « Ajustement structurel » préconisé par la Banque Mondiale, pour développer dans ces pays une économie virtuelle devant leur permettre de dégager des devises pour nous acheter la nourriture de base que nous ne produisons plus nous-mêmes ! Et bien non ! Nous n’avons pas su tirer les leçons de la crise pour essayer d’en sortir en faisant des choix de solutions qui ne satisferont personne et qui n’apporteront rien.

Nous ne savons que dire : « Il faut relancer la consommation », or une économie qui ne produit pas ne peut pas consommer, c’est une évidence mais, et c’est sans doute plus subtil et cela que cela nous échappe, une économie qui néglige les productions prioritaires pour ne s’attacher qu’au secondaire, à l’inutile ou au superflus sape ses fondations pour ne construire que des superstructures qui finiront pas s’effondrer.

Nous sommes rentrés dans le cycle infernal d’une mondialisation aux règles de laquelle il faudrait que nous, nous soumettions tous instantanément quelle que soit notre situation économique. Ceci veut dire que l’économie mondiale est condamnée à disparaître dans la mesure où nous produirons tous des automobiles employant une forte part de la population active, alors que la production de nourriture se fera par d’énormes exploitations automatisées dont le but essentiel sera la rémunération du capital des actionnaires.

On est effaré à l’écoute de ces économistes qui clament haut et fort : « le protectionnisme c’est la guerre » ! Mais le risque de guerre ne vient-il pas du fait que nous dépendons de plus en plus des quelques pays étrangers, souvent lointains, produisant à bas prix de la mauvaise qualité et engendrant par les transports – qui participent à l’émission de gaz à effet de serre- des coûts auxquels vont venir s’ajouter ceux des emballages de la distribution et de la publicité ?
Si ce n’est pas une guerre ce sera une révolution d’affamés vivant dans une misère dorée où ils ne peuvent pas consommer leurs voitures ! Une règle bien simple pourrait consister en la saturation des marchés locaux par les productions locales avant d’exporter ce qu’il y a en trop et d’importer ce qui manque, ceci étant valable à l’intérieur d’un même pays, les prix de base agricole étant fixés non pas par les bourses mondiales, mais en calculant leur prix de revient de production majoré d’une marge permettant au producteur de base de vivre dignement. Il semble bien qu’un tel retour soit impossible à envisager, les mesures minimales de protectionnisme que cela entraînerait étant en contradiction absolue avec celles qui régissent la Tour de Babel de la mondialisation, et dont on sait maintenant qu’elles ne peuvent conduire qu’à :

- soit l’économie virtuelle dont nous commençons à peine à mesurer les dégâts

- soit à la gestion de structures qui n’étant plus à taille humaine échappent à tout contrôle sérieux. On ne saurait mettre tous ses œufs dans le même panier- même en surveillant le panier il est trop gros. On ne saurait non plus gérer raisonnablement un empire sur lequel le soleil ne se couche jamais !

Dans les deux cas nous, surtout les cultures les plus avancées, courrons à la catastrophe.
Les âneries du développement dit durable vont hélas se poursuivre : on va faire du bénéfice - du vent- sur les droits d’émission de CO² -pourquoi pas demain sur nos moindres flatulences ?- On va nous forcer à devenir végétariens au motif que la production de viande bovine entraîne pets et rots de ces derniers, sans se rendre compte de cette évidence que la production de toute matière organique, dont la viande, par le biais de la photosynthèse, recycle infiniment plus de CO² qu’elle n’en émet, en participant en outre à l’économie réelle et à elle seule ; alors que les activités relevant de la cession de droits d’émission - notamment la production d’automobiles que l’on renouvelle de plus en plus fréquemment, et bien avant quelles ne soient amorties, pour le seul plaisir de relancer une consommation imbécile- ne participent en grande partie qu’à une économie virtuelle.

Il eût été infiniment plus sain et plus raisonnable en redonnant à l’Agriculture son rôle de secteur primaire –au sens noble du mot- de ne prendre en considération et prioritairement à toutes choses que le maintien de « L’ordre éternel des champs » !

Bergerac le 12 janvier 2009
Jean-Pierre CANOT Agronome, banquier retraité, consultant expert crédit rural . Auteur de « Apprends-nous plutôt à pêcher ! “


EH la France ! Ta Famille fout le camp !


En 1998un coup sérieux était porté à la Famille qui constitue la composante de base de toute société, même des sociétés dites non civilisées où cette notion est essentielle, comme d’ailleurs dans l’ensemble du règne animal.

Il s’agissait cette année là de définir un contrat qui devait devenir le PACS, permettant à des personnes vivant ensemble, quel que soit leur sexe de régir leurs intérêts matériels au sein du couple dans des conditions voisines de celles du mariage civil. Rien dans tout cela qui à priori pouvait nuire à la notion de famille, si ce n’est que l’on ne voyait pas pourquoi ne pas se contenter des contrats de formes diverses existant dans notre Code Civil.

Le tenants du projet avaient cependant une approche perverse du problème, dans la mesure où sentant bien que le mariage homosexuel qui tendait à se développer un peu partout dans le monde, y compris dans certains milieux religieux, ne pourrait pas brutalement s’appliquer chez nous et qu’il convenait de procéder par étapes pour parvenir à faire comme tout le monde dans le contexte de mondialisation où nous sommes engagés.

On pouvait lire entre autres commentaires, le texte ci-dessous qui reste d’une cuisante actualité.


OU VA LA FAMILLE ?



En ces jours de rentrée, le Ministre de l’Education Nationale, vient de lancer la désormais traditionnelle et néanmoins fort louable campagne de civisme à l’intention des jeunes générations.

Les règles du comportement normal en société se trouvent ainsi définies dans les commandements du parfait écolier :

Ta casquette enlèvera et bonjour à la dame diras.

Jamais langue ne tireras ni doigts dans le nez ne mettras.

Sur les copains ou le trottoir en aucun cas ne cracheras.

Tes revolver et coutelas à la maison tu laisseras.

Les mains et les dents de laver à chaque repas n’oublieras

Pour du chocolat leur voler tes amis ne menaceras.

Dans ta trousse chaque matin tes préservatifs rangeras.

Et le Ministre, conscient de l’insuffisance de ces injonctions et du manque de moyens pour les faire appliquer, d’en appeler à la sagesse des parents, dont on paraît soudain découvrir l’importance.

Las ! il n’est question que des parents, ce qu’il en reste, surtout pas de Famille.

Les cours d’Instruction Civique de tout jeune conscrit, commençaient il n’y a guère par cette phrase merveilleuse que des générations, y compris d’illettrés ont longuement ânonné sur l’air des tables de multiplication : « la famille est la cellule de base de toute société civilisée… », combien était émouvant ce cours dispensé par un caporal chef au teint mat, lui-même illettré, ponctué parfois de coups de poings ou de gourdin, sympathiques et affectueux au demeurant, à de jeunes recrues poétiquement dénommés F.S.N.A. (Français de Souche Nord Africaine) qui répétaient machinalement et inlassablement la définition de la famille, de même qu’ils avaient quelques années plus tôt martelé ce : « notre pays s’appelait autrefois la Gaule et ses habitants les Gaulois » !

Lors de cette même rentrée, une responsable de la scolarisation de bambins de deux ans, vantait avantages et mérites de cette entrée précoce à l’école: « cela permet de les socialiser très tôt ». La charmante eut du dire de les «socialistiser» ! Elle est bien loin la Famille, les parents aussi, comment ne pas penser aux générations embrigadés dans les « Jeunesses » diverses de si funeste mémoire ?

Nous avons tous besoin de définir nos comportements à l’intérieur de « lignes jaunes » : l’une centrale, qui nous protège les uns des autres, c’est la loi des hommes, l’autre latérale, qui nous protège de nous mêmes, c’est la loi morale issue d’une jurisprudence ancestrale. Chacun de nous reste libre de mordre ou de dépasser les lignes, mais répond du franchissement de la centrale devant les hommes et de la latérale devant sa propre conscience.

Les idéologies perverses, qui ont prétendu assurer le bonheur de l’homme au travers du groupe, sans hésiter à asservir voire massacrer massivement les individus, ont renforcé la ligne centrale et les outils de répression de son franchissement, elles ont supprimé la ligne latérale, la conscience du groupe devant seule compter.

On peut d’ailleurs observer que la défense des intérêts de la collectivité s’applique essentiellement à des notions matérielles, l’ordre moral contemporain est ainsi amené à ne reconnaître que la ligne centrale, les valeurs spirituelles des bas côtés, individuelles et familiales devant être bannies et tous garde fous supprimés. Les valeurs affectives, fondement de la cellule familiale se trouvent ainsi ramenées à leurs seules manifestations physiques ou à de basses contingences économiques et financières.
Le reniement de la notion de famille, qui se manifeste de façon subtilement sournoise au travers de la référence aux seuls parents, dont on nous affirmera bientôt qu’ils peuvent d’ailleurs être du même sexe, revient donc à supprimer la ligne latérale, qui fait référence à un ordre moral suranné.

Nous vivons officiellement depuis deux cent neuf ans sous le régime de la ligne jaune centrale, mais une des forces de la Laïcisation des institutions avait été tout en écartant les dangers de la théocratie et de son cortège d’excès et de fanatisme, de permettre à l’individu de répondre de ses actes intimes devant sa seule conscience en faisant référence à des valeurs ancestrales exprimées et codifiées par les divers courants de pensée, religieuse voire athée, ou reposant tout simplement sur les lois immuables de l’ordre éternel de la nature.

Mais, diront les tenants de la permissivité, la loi des hommes est un cadre a minima, personne ne vous empêche de la compléter par celui plus rigoureux auquel vous entendez soumettre votre conscience. Oui ! mais n’oublient ils pas de dire que nous sommes faibles et paresseux, n’oublient-ils pas de dire qu’ils entendent « confisquer » nos enfants dès l’âge de deux ans ou faire éclater la cellule familiale le père étant inexistant, la maman n’ayant plus le loisir de s’occuper de ses petits et de leur transmettre les valeurs auxquelles elle est attachée ; et que dire lorsque cette cellule devient au mieux monoparentale, au pire bi ou pluri parentale dans un univers asexué ?

N’oublient-ils pas de dire qu’ils ne sauraient supporter que les règles trop élémentaires d’une soi-disant morale laïque puissent être complétées par celles d’une autorité morale servant de référence aux consciences individuelles ?

Le comble de l’hypocrisie et de la mauvaise foi vont très bientôt être atteints par la funeste loi dite du Pacte Civil de Solidarité. On croit rêver à l’écoute de ce morceau d’anthologie semblant relever de la plus parfaite casuistique :


« Revenons aux valeurs auxquelles nous tenons : l’amour, la tendresse, l’amitié, la fidélité. Le droit de vivre à deux sous le même toit doit être reconnu parce qu’il permet à deux personnes de souscrire un engagement mutuel les liant, comportant des droits et des obligations, cela relève de la conscience individuelle. Ce droit peut revêtir des formes juridiques diverses . Ce contrat d’un type nouveau permettra à deux être humains qui s’aiment de se lier l’un à l’autre. »

LE FIGARO, 3 septembre 1998 , p 10

Nous y voilà ! Les quatre valeurs les plus nobles de l’humanité, se trouvent ainsi ramenées dans la cadre d’une vulgaire histoire de fesse (sous un même toit), aux simples composantes d'un contrat juridique permettant de régler les problèmes matériels et financiers du monde de l’amour tarifé dans lequel on entend nous faire vivre!

Elles sont grandes les précautions prises pour ne pas choquer les tenants de l’exécré ordre moral :

Mais oui il s’agit de couple ! qu’y a t-il de mal à réglementer les garanties matérielles de personnes qui ont décidé de tout partager ? Presque rien, sinon en arrière plan la référence à la sexualité dans ce qu’elle a de plus vulgaire. En clair : tout couple de quelque nature qu’il soit, qui s’aime d’amour physique au sens le plus large du terme a les mêmes droits, notamment de transmission des valeurs morales aux jeunes générations, que ceux qui respectent la loi ancestrale de l’Amour qui conditionne la survie de l’humanité.

Oui la référence à la sexualité est forte, n’écarte t-on pas du cadre de la loi les parents en ligne directe, le tabou de l’inceste est encore respecté… pour combien de temps ? N’écarte t-on pas les mineurs, pour les protéger de la pédophilie, tout en faisant la promotion intense du préservatif dès la maternelle ? On ne dit rien des animaux familiers (mais ils sont mieux protégés que l’Homme), ni des ménages à trois, ou plus, ni des couples unipersonnels pour ceux qui entendraient assouvir une passion solitaire…

Mais non on ne touche pas à la famille ! Colère d’une inconditionnelle du projet dont on est prêt a admettre la bonne foi : « il s’agit chez les opposants, du développement d’un fantasme, il ne saurait être question ni de mariage bis, ni de sous mariage », elle se rattrape bien vite « il faut faire passer la loi à l’automne, pour dans la foulée régler l’adoption des enfants par les couples homosexuels… », c’est donc bien de mariage qu’il s’agit et de la mise aux normes socialistes de la cellule familiale.

Il y a au delà de la bêtise, de l’inconséquence, des gamineries, de l’hypocrisie ou du caractères sournois du projet : une escroquerie intellectuelle, une inadmissible atteinte à la bioéthique et aux lois naturelles qui nous gouvernent mais surtout un intolérable mépris de la dimension spirituelle de l’homme.

Une escroquerie, parce que l’on ne saurait confondre statut social et comportement.

Que des couples se forment « sous le même toit », à un, à deux, à dix, à vingt ou à cinquante en basant leur relation sur des valeurs d’amour, de fidélité de tendresse et d’amitié exprimées au travers de gesticulations et d’acrobaties physiques les plus variées, personne ne saurait s’y opposer.
Qu’ils estiment ayant les mêmes valeurs que leur communion de pensée doive se prolonger dans la mise en commun de leurs richesses matérielles, personne ne les empêche pour ce faire, de recourir à l’une des nombreuses formes d’associations d’intérêts existantes.
Qu’ils prétendent faire reconnaître un comportement pervers – au sens le plus noble du terme – comme celui devant caractériser la cellule familiale dans son « unité » de base : le Couple, est inacceptable. Les homosexuels font ce qu’ils veulent et grand bien leur fasse, mais nous ne saurions accepter que leur comportement soit reconnu comme le statut normal du Couple, ni de devoir enseigner les préceptes de cette forme de vie en société à nos enfants au travers du nouveau catéchisme laïque, ni d’avoir à subir la solidarité fiscale permettant de financer les galipettes et joyeusetés de la nouvelle famille.

Une inadmissible atteinte à la bioéthique et aux lois naturelles parce que les tenants de cette évolution sociale, entendent au travers de comportements pervers, dissocier définitivement la noble fonction, s’il en est, de transmission de la vie et de perpétuation de l’espèce, de son accompagnement de plaisir (physique et moral), combien sublime, précieux et respectable.
Dans ce scénario de société fiction (qui tend à devenir réalité), digne d’Aldous Huxley , arriverons nous alors que se généralisera le mariage égoïste et stérile entre bêtes du même sexe à créer la nécessaire sous caste des « naisseurs », respectueux de l’Ordre moral, asservis par les engraisseurs et jouisseurs, ou faudra-t-il pour assurer la continuité d’un Homme non dégénéré, que nous nous mettions à « cloniquer » ?

C’est la dimension spirituelle de l’homme qui le différencie de l’animal, il serait vil et lamentable, que reniant complètement celle-ci dans les problèmes touchant à la sexualité et à l’origine de la vie, nous devenions pire que les bêtes qui, hors les cas où elles ont été civilisées par l’homme, gardent dans leurs rapports amoureux toutes les valeurs, y compris la pudeur, qui conditionnent la survie des espèces.

Jean-Pierre Canot
Bergerac le 3 septembre 1998


Voilà don,c dix ans après que les tenants de la famille homoparentale reviennent à la charge, après cet intermède grotesque où un maire se référant pourtant de l’écologie, ce qui impliquerait un profond respect des lois de la nature, brave et méprise celles-ci tout comme celles de la République, en célébrant une mascarade de mariage civil entre deux hommes males.
Ce qui avait été adroitement mis de côté lors du PACS : l’homoparentalité , ressurgit soudain avec de grandes chances de mise en œuvre, ceci au plus grand mépris non seulement des droits de l’enfant reconnus par tous les textes internationaux, mais au mépris également des lois naturelles, de ce code moral et de cette jurisprudence millénaires qui se sont forgés entre l’Homme et son environnement.

Il est plaisant pour ne pas dire lamentable d’entendre ce partisan de l’homoparentalité déclarer : « Comme vous-même n’avez pas choisi votre hétérosexualité, je n’ai pas choisi d’être homosexuel. La nature nous a ainsi faits… »(1).
Mais Monsieur (si j’ose dire) vous avez quand même fait deux enfants, et c’est bien pour conserver à l’un d’eux, mineur, un père en cas de disparition que vous voudriez que votre compagnon puisse remplir ce rôle, sinon de mère (vous n’osez aller jusque là) mais de parrain, eh bien Monsieur pourquoi si vous veniez à disparaître le survivant n’adopterait-il pas votre enfant ? Et seriez vous obligé si l’autre disparaissait le premier de retrouver un compagnon male, ou du moins du même sexe que vous, pour que voट्रे, कुदिएऊ ne enfant ने प्लेस, souffre pas de cette disparition ?
Vrai male qui a fait des enfants vous avez bien choisi dans ce tiraillement auquel nous sommes tous plus où moins soumis d’avoir les caractéristiques de l’un ou l’autre sexe, de n’en avoir aucune… Il y a par ailleurs toujours eu des orphelins de père ou de mère ou des deux, qui nonobstant le drame de la situation, n’ont pas eu besoin pour vivre dignement du conjoint de même sexe du ou des parents disparus.
Il est de surcroît lamentable de parler de Parrain au sens où l’entend la religion, à moins qu’il ne soit fait référence à autre chose, Parrain et Marraine étant dans cette religion, qui réprouve à juste titre le comportement homosexuel, destinés à remplacer les parents dans l’accompagnement moral et spirituel de l’enfant en cas de disparition de parents. Parrains et Marraines qui ne sauraient être asexués pour autant.

Au-delà de la situation de famille recomposée sous forme homosexuelle, se pose le problème de l’adoption d’enfants par les couples homosexuels purs –si l’on peut dire encore - Il doit être suffisamment traumatisant pour des enfants même très jeunes d’être privés de père et de mère naturels, pour ne pas ajouter à cela des parents de substitution qui seraient de même sexe.
On peut sur ce point se poser la question de la compétence à gouverner leurs semblables, d’êtres humains, surtout des femmes, qui pour satisfaire l’égoïsme d’une minorité en mal d’enfants qu’ils refusent de procréer normalement, font fi des lois et valeurs fondamentales de la vie touchant à la paternité et surtout à l’instinct maternel.

Un député ayant osé dire que l’homosexualité marquait la fin de l’espèce, aurait presque été lapidé et fut traduit en justice pour crime de discrimination. Il fut certes acquitté, mais cela montre bien que nous vivons dans un monde où toutes les vérités ne sont pas bonne à dire –les vérités pas bonnes à dire ne sont que des mensonges par omission-, mais où surtout il est interdit de dire et d’écrire ce que l’on pense, et sans doute sera-t-il même bientôt interdit de penser.

Il faut reconnaître dans cette affaire que l’indignation fut quasi générale face à cette accusation de délit d’opinion, mais certains ne purent s’empêcher de traiter l’intéressé de grand bêta , l’idée qu’il avait exprimée étant une ânerie du fait que l’espèce ne saurait disparaître par la faute d’une minorité incapable de se reproduire !

S’il s’agit d’une minorité et qu’elle le reste, pourquoi vouloir édicter des lois qui vont à l’encontre des lois naturelles et ne pas considérer que le choix, fait par cette minorité, car il s’agit bien du choix de ne pas satisfaire aux règles du couple normal, les empêche de fonder une famille.

Le problème est cependant que la tendance homosexuelle évolue, les combats forts légitimes menés pour les droits de la Femme, ont souvent conduit en matière d’égalité des sexes à confondre l’égalité de traitement qui est essentielle, avec l’égalité de comportement qui est dangereuse.
Sur ce point bien des femmes dans leur combat ont eu tendance à considérer que la Femme devait être l’égal de l’Homme, puis face au danger que l’humanité ne soit plus constituée que de mâles, que chaque sexe doit évoluer vers l’opposé, les femmes devenant un peu des hommes et inversement.
On garde pourtant voire on accentue paradoxalement les signes de différentiation des sexes, tels ces inénarrables choix de remplacer dans notre langue les titres et fonctions grammaticalement neutres, mais exprimés par un masculin, par le genre de celui (il faudrait ajouter ici ou de celle) qui les porte ou les occupe.
N’écrira-t-on pas bientôt : « Il faudrait que le personne concerné ou l’individue concernée consulte le ministre compétent ou la ministre compétente en faisant transiter sa demande par le préfet ou la préfète de son département… ». restera à régler un problème de courtoisie – si cela existe encore dans un monde asexué- à savoir si la fonction féminine doit être citée en premier ou en dernier, de longs débats en perspective !

Cette évolution vers un monde asexué se traduit par l’éclatement d’une fonction biologique essentielle celle de la procréation, où la sexualité est désormais vécue sans recherche, voire avec refus, de perpétuation de l’espèce, et où cette procréation risque d’être remise en cause par l’apparition chez les futures générations de caractères acquis au travers de nos comportements actuels ; notamment ce refus de procréer dans le respect des lois de la nature.
Nous ne sommes pas loin de la ruche ou du « Meilleur des mondes » d’Aldous Huxley, dans le premier cas les fonctions nobles de reproduction seront réservées à une élite, la masse des asexués constituant les esclaves travailleurs, dans le second cas extrême, l’élite subsistera, mais les fonctions de reproduction relèveront de l’éprouvette bien vite remplacée par la bouture.
C’est bien vers la fin de l’espèce que l’on se dirige au travers d’une telle conception de l’amour à deux vitesses

C’est donc bien quoi qu’on en dise de clientélisme électoral qu’il s’agit dans cette malheureuse affaire d’homoparentalité. Alors qu’il y aurait des décisions infiniment plus urgentes et utiles à prendre dans le contexte de grave crise où nous sommes, économique certes, mais surtout de civilisation, on se complait, dans le seul but de conserver tout leur pouvoir aux « alphas » décrits par Aldous Huxley, à tout faire pour que les « Betas », les « Gammas », les « Deltas » et autres « Epsilons » conservent ce statut d’esclaves parfaitement soumis, asexués et abêtis, à qui l’application de règles pourtant immuables de la Nature – que l’on prétend hypocritement défendre par ailleurs- risquerait de donner un trop grand goût de liberté.




(1) LE FIGARO MAGAZINE 14 mars 2009 page 37