En 1998un coup sérieux était porté à la Famille qui constitue la composante de base de toute société, même des sociétés dites non civilisées où cette notion est essentielle, comme d’ailleurs dans l’ensemble du règne animal.
Il s’agissait cette année là de définir un contrat qui devait devenir le PACS, permettant à des personnes vivant ensemble, quel que soit leur sexe de régir leurs intérêts matériels au sein du couple dans des conditions voisines de celles du mariage civil. Rien dans tout cela qui à priori pouvait nuire à la notion de famille, si ce n’est que l’on ne voyait pas pourquoi ne pas se contenter des contrats de formes diverses existant dans notre Code Civil.
Le tenants du projet avaient cependant une approche perverse du problème, dans la mesure où sentant bien que le mariage homosexuel qui tendait à se développer un peu partout dans le monde, y compris dans certains milieux religieux, ne pourrait pas brutalement s’appliquer chez nous et qu’il convenait de procéder par étapes pour parvenir à faire comme tout le monde dans le contexte de mondialisation où nous sommes engagés.
On pouvait lire entre autres commentaires, le texte ci-dessous qui reste d’une cuisante actualité.
OU VA LA FAMILLE ?
En ces jours de rentrée, le Ministre de l’Education Nationale, vient de lancer la désormais traditionnelle et néanmoins fort louable campagne de civisme à l’intention des jeunes générations.
Les règles du comportement normal en société se trouvent ainsi définies dans les commandements du parfait écolier :
Ta casquette enlèvera et bonjour à la dame diras.
Jamais langue ne tireras ni doigts dans le nez ne mettras.
Sur les copains ou le trottoir en aucun cas ne cracheras.
Tes revolver et coutelas à la maison tu laisseras.
Les mains et les dents de laver à chaque repas n’oublieras
Pour du chocolat leur voler tes amis ne menaceras.
Dans ta trousse chaque matin tes préservatifs rangeras.
Et le Ministre, conscient de l’insuffisance de ces injonctions et du manque de moyens pour les faire appliquer, d’en appeler à la sagesse des parents, dont on paraît soudain découvrir l’importance.
Las ! il n’est question que des parents, ce qu’il en reste, surtout pas de Famille.
Les cours d’Instruction Civique de tout jeune conscrit, commençaient il n’y a guère par cette phrase merveilleuse que des générations, y compris d’illettrés ont longuement ânonné sur l’air des tables de multiplication : « la famille est la cellule de base de toute société civilisée… », combien était émouvant ce cours dispensé par un caporal chef au teint mat, lui-même illettré, ponctué parfois de coups de poings ou de gourdin, sympathiques et affectueux au demeurant, à de jeunes recrues poétiquement dénommés F.S.N.A. (Français de Souche Nord Africaine) qui répétaient machinalement et inlassablement la définition de la famille, de même qu’ils avaient quelques années plus tôt martelé ce : « notre pays s’appelait autrefois la Gaule et ses habitants les Gaulois » !
Lors de cette même rentrée, une responsable de la scolarisation de bambins de deux ans, vantait avantages et mérites de cette entrée précoce à l’école: « cela permet de les socialiser très tôt ». La charmante eut du dire de les «socialistiser» ! Elle est bien loin la Famille, les parents aussi, comment ne pas penser aux générations embrigadés dans les « Jeunesses » diverses de si funeste mémoire ?
Nous avons tous besoin de définir nos comportements à l’intérieur de « lignes jaunes » : l’une centrale, qui nous protège les uns des autres, c’est la loi des hommes, l’autre latérale, qui nous protège de nous mêmes, c’est la loi morale issue d’une jurisprudence ancestrale. Chacun de nous reste libre de mordre ou de dépasser les lignes, mais répond du franchissement de la centrale devant les hommes et de la latérale devant sa propre conscience.
Les idéologies perverses, qui ont prétendu assurer le bonheur de l’homme au travers du groupe, sans hésiter à asservir voire massacrer massivement les individus, ont renforcé la ligne centrale et les outils de répression de son franchissement, elles ont supprimé la ligne latérale, la conscience du groupe devant seule compter.
On peut d’ailleurs observer que la défense des intérêts de la collectivité s’applique essentiellement à des notions matérielles, l’ordre moral contemporain est ainsi amené à ne reconnaître que la ligne centrale, les valeurs spirituelles des bas côtés, individuelles et familiales devant être bannies et tous garde fous supprimés. Les valeurs affectives, fondement de la cellule familiale se trouvent ainsi ramenées à leurs seules manifestations physiques ou à de basses contingences économiques et financières.
Le reniement de la notion de famille, qui se manifeste de façon subtilement sournoise au travers de la référence aux seuls parents, dont on nous affirmera bientôt qu’ils peuvent d’ailleurs être du même sexe, revient donc à supprimer la ligne latérale, qui fait référence à un ordre moral suranné.
Nous vivons officiellement depuis deux cent neuf ans sous le régime de la ligne jaune centrale, mais une des forces de la Laïcisation des institutions avait été tout en écartant les dangers de la théocratie et de son cortège d’excès et de fanatisme, de permettre à l’individu de répondre de ses actes intimes devant sa seule conscience en faisant référence à des valeurs ancestrales exprimées et codifiées par les divers courants de pensée, religieuse voire athée, ou reposant tout simplement sur les lois immuables de l’ordre éternel de la nature.
Mais, diront les tenants de la permissivité, la loi des hommes est un cadre a minima, personne ne vous empêche de la compléter par celui plus rigoureux auquel vous entendez soumettre votre conscience. Oui ! mais n’oublient ils pas de dire que nous sommes faibles et paresseux, n’oublient-ils pas de dire qu’ils entendent « confisquer » nos enfants dès l’âge de deux ans ou faire éclater la cellule familiale le père étant inexistant, la maman n’ayant plus le loisir de s’occuper de ses petits et de leur transmettre les valeurs auxquelles elle est attachée ; et que dire lorsque cette cellule devient au mieux monoparentale, au pire bi ou pluri parentale dans un univers asexué ?
N’oublient-ils pas de dire qu’ils ne sauraient supporter que les règles trop élémentaires d’une soi-disant morale laïque puissent être complétées par celles d’une autorité morale servant de référence aux consciences individuelles ?
Le comble de l’hypocrisie et de la mauvaise foi vont très bientôt être atteints par la funeste loi dite du Pacte Civil de Solidarité. On croit rêver à l’écoute de ce morceau d’anthologie semblant relever de la plus parfaite casuistique :
« Revenons aux valeurs auxquelles nous tenons : l’amour, la tendresse, l’amitié, la fidélité. Le droit de vivre à deux sous le même toit doit être reconnu parce qu’il permet à deux personnes de souscrire un engagement mutuel les liant, comportant des droits et des obligations, cela relève de la conscience individuelle. Ce droit peut revêtir des formes juridiques diverses . Ce contrat d’un type nouveau permettra à deux être humains qui s’aiment de se lier l’un à l’autre. »
LE FIGARO, 3 septembre 1998 , p 10
Nous y voilà ! Les quatre valeurs les plus nobles de l’humanité, se trouvent ainsi ramenées dans la cadre d’une vulgaire histoire de fesse (sous un même toit), aux simples composantes d'un contrat juridique permettant de régler les problèmes matériels et financiers du monde de l’amour tarifé dans lequel on entend nous faire vivre!
Elles sont grandes les précautions prises pour ne pas choquer les tenants de l’exécré ordre moral :
Mais oui il s’agit de couple ! qu’y a t-il de mal à réglementer les garanties matérielles de personnes qui ont décidé de tout partager ? Presque rien, sinon en arrière plan la référence à la sexualité dans ce qu’elle a de plus vulgaire. En clair : tout couple de quelque nature qu’il soit, qui s’aime d’amour physique au sens le plus large du terme a les mêmes droits, notamment de transmission des valeurs morales aux jeunes générations, que ceux qui respectent la loi ancestrale de l’Amour qui conditionne la survie de l’humanité.
Oui la référence à la sexualité est forte, n’écarte t-on pas du cadre de la loi les parents en ligne directe, le tabou de l’inceste est encore respecté… pour combien de temps ? N’écarte t-on pas les mineurs, pour les protéger de la pédophilie, tout en faisant la promotion intense du préservatif dès la maternelle ? On ne dit rien des animaux familiers (mais ils sont mieux protégés que l’Homme), ni des ménages à trois, ou plus, ni des couples unipersonnels pour ceux qui entendraient assouvir une passion solitaire…
Mais non on ne touche pas à la famille ! Colère d’une inconditionnelle du projet dont on est prêt a admettre la bonne foi : « il s’agit chez les opposants, du développement d’un fantasme, il ne saurait être question ni de mariage bis, ni de sous mariage », elle se rattrape bien vite « il faut faire passer la loi à l’automne, pour dans la foulée régler l’adoption des enfants par les couples homosexuels… », c’est donc bien de mariage qu’il s’agit et de la mise aux normes socialistes de la cellule familiale.
Il y a au delà de la bêtise, de l’inconséquence, des gamineries, de l’hypocrisie ou du caractères sournois du projet : une escroquerie intellectuelle, une inadmissible atteinte à la bioéthique et aux lois naturelles qui nous gouvernent mais surtout un intolérable mépris de la dimension spirituelle de l’homme.
Une escroquerie, parce que l’on ne saurait confondre statut social et comportement.
Que des couples se forment « sous le même toit », à un, à deux, à dix, à vingt ou à cinquante en basant leur relation sur des valeurs d’amour, de fidélité de tendresse et d’amitié exprimées au travers de gesticulations et d’acrobaties physiques les plus variées, personne ne saurait s’y opposer.
Qu’ils estiment ayant les mêmes valeurs que leur communion de pensée doive se prolonger dans la mise en commun de leurs richesses matérielles, personne ne les empêche pour ce faire, de recourir à l’une des nombreuses formes d’associations d’intérêts existantes.
Qu’ils prétendent faire reconnaître un comportement pervers – au sens le plus noble du terme – comme celui devant caractériser la cellule familiale dans son « unité » de base : le Couple, est inacceptable. Les homosexuels font ce qu’ils veulent et grand bien leur fasse, mais nous ne saurions accepter que leur comportement soit reconnu comme le statut normal du Couple, ni de devoir enseigner les préceptes de cette forme de vie en société à nos enfants au travers du nouveau catéchisme laïque, ni d’avoir à subir la solidarité fiscale permettant de financer les galipettes et joyeusetés de la nouvelle famille.
Une inadmissible atteinte à la bioéthique et aux lois naturelles parce que les tenants de cette évolution sociale, entendent au travers de comportements pervers, dissocier définitivement la noble fonction, s’il en est, de transmission de la vie et de perpétuation de l’espèce, de son accompagnement de plaisir (physique et moral), combien sublime, précieux et respectable.
Dans ce scénario de société fiction (qui tend à devenir réalité), digne d’Aldous Huxley , arriverons nous alors que se généralisera le mariage égoïste et stérile entre bêtes du même sexe à créer la nécessaire sous caste des « naisseurs », respectueux de l’Ordre moral, asservis par les engraisseurs et jouisseurs, ou faudra-t-il pour assurer la continuité d’un Homme non dégénéré, que nous nous mettions à « cloniquer » ?
C’est la dimension spirituelle de l’homme qui le différencie de l’animal, il serait vil et lamentable, que reniant complètement celle-ci dans les problèmes touchant à la sexualité et à l’origine de la vie, nous devenions pire que les bêtes qui, hors les cas où elles ont été civilisées par l’homme, gardent dans leurs rapports amoureux toutes les valeurs, y compris la pudeur, qui conditionnent la survie des espèces.
Jean-Pierre Canot
Bergerac le 3 septembre 1998
Voilà don,c dix ans après que les tenants de la famille homoparentale reviennent à la charge, après cet intermède grotesque où un maire se référant pourtant de l’écologie, ce qui impliquerait un profond respect des lois de la nature, brave et méprise celles-ci tout comme celles de la République, en célébrant une mascarade de mariage civil entre deux hommes males.
Ce qui avait été adroitement mis de côté lors du PACS : l’homoparentalité , ressurgit soudain avec de grandes chances de mise en œuvre, ceci au plus grand mépris non seulement des droits de l’enfant reconnus par tous les textes internationaux, mais au mépris également des lois naturelles, de ce code moral et de cette jurisprudence millénaires qui se sont forgés entre l’Homme et son environnement.
Il est plaisant pour ne pas dire lamentable d’entendre ce partisan de l’homoparentalité déclarer : « Comme vous-même n’avez pas choisi votre hétérosexualité, je n’ai pas choisi d’être homosexuel. La nature nous a ainsi faits… »(1).
Mais Monsieur (si j’ose dire) vous avez quand même fait deux enfants, et c’est bien pour conserver à l’un d’eux, mineur, un père en cas de disparition que vous voudriez que votre compagnon puisse remplir ce rôle, sinon de mère (vous n’osez aller jusque là) mais de parrain, eh bien Monsieur pourquoi si vous veniez à disparaître le survivant n’adopterait-il pas votre enfant ? Et seriez vous obligé si l’autre disparaissait le premier de retrouver un compagnon male, ou du moins du même sexe que vous, pour que voट्रे, स कु'à दिएऊ ne enfant ने प्लेस, souffre pas de cette disparition ?
Vrai male qui a fait des enfants vous avez bien choisi dans ce tiraillement auquel nous sommes tous plus où moins soumis d’avoir les caractéristiques de l’un ou l’autre sexe, de n’en avoir aucune… Il y a par ailleurs toujours eu des orphelins de père ou de mère ou des deux, qui nonobstant le drame de la situation, n’ont pas eu besoin pour vivre dignement du conjoint de même sexe du ou des parents disparus.
Il est de surcroît lamentable de parler de Parrain au sens où l’entend la religion, à moins qu’il ne soit fait référence à autre chose, Parrain et Marraine étant dans cette religion, qui réprouve à juste titre le comportement homosexuel, destinés à remplacer les parents dans l’accompagnement moral et spirituel de l’enfant en cas de disparition de parents. Parrains et Marraines qui ne sauraient être asexués pour autant.
Au-delà de la situation de famille recomposée sous forme homosexuelle, se pose le problème de l’adoption d’enfants par les couples homosexuels purs –si l’on peut dire encore - Il doit être suffisamment traumatisant pour des enfants même très jeunes d’être privés de père et de mère naturels, pour ne pas ajouter à cela des parents de substitution qui seraient de même sexe.
On peut sur ce point se poser la question de la compétence à gouverner leurs semblables, d’êtres humains, surtout des femmes, qui pour satisfaire l’égoïsme d’une minorité en mal d’enfants qu’ils refusent de procréer normalement, font fi des lois et valeurs fondamentales de la vie touchant à la paternité et surtout à l’instinct maternel.
Un député ayant osé dire que l’homosexualité marquait la fin de l’espèce, aurait presque été lapidé et fut traduit en justice pour crime de discrimination. Il fut certes acquitté, mais cela montre bien que nous vivons dans un monde où toutes les vérités ne sont pas bonne à dire –les vérités pas bonnes à dire ne sont que des mensonges par omission-, mais où surtout il est interdit de dire et d’écrire ce que l’on pense, et sans doute sera-t-il même bientôt interdit de penser.
Il faut reconnaître dans cette affaire que l’indignation fut quasi générale face à cette accusation de délit d’opinion, mais certains ne purent s’empêcher de traiter l’intéressé de grand bêta , l’idée qu’il avait exprimée étant une ânerie du fait que l’espèce ne saurait disparaître par la faute d’une minorité incapable de se reproduire !
S’il s’agit d’une minorité et qu’elle le reste, pourquoi vouloir édicter des lois qui vont à l’encontre des lois naturelles et ne pas considérer que le choix, fait par cette minorité, car il s’agit bien du choix de ne pas satisfaire aux règles du couple normal, les empêche de fonder une famille.
Le problème est cependant que la tendance homosexuelle évolue, les combats forts légitimes menés pour les droits de la Femme, ont souvent conduit en matière d’égalité des sexes à confondre l’égalité de traitement qui est essentielle, avec l’égalité de comportement qui est dangereuse.
Sur ce point bien des femmes dans leur combat ont eu tendance à considérer que la Femme devait être l’égal de l’Homme, puis face au danger que l’humanité ne soit plus constituée que de mâles, que chaque sexe doit évoluer vers l’opposé, les femmes devenant un peu des hommes et inversement.
On garde pourtant voire on accentue paradoxalement les signes de différentiation des sexes, tels ces inénarrables choix de remplacer dans notre langue les titres et fonctions grammaticalement neutres, mais exprimés par un masculin, par le genre de celui (il faudrait ajouter ici ou de celle) qui les porte ou les occupe.
N’écrira-t-on pas bientôt : « Il faudrait que le personne concerné ou l’individue concernée consulte le ministre compétent ou la ministre compétente en faisant transiter sa demande par le préfet ou la préfète de son département… ». restera à régler un problème de courtoisie – si cela existe encore dans un monde asexué- à savoir si la fonction féminine doit être citée en premier ou en dernier, de longs débats en perspective !
Cette évolution vers un monde asexué se traduit par l’éclatement d’une fonction biologique essentielle celle de la procréation, où la sexualité est désormais vécue sans recherche, voire avec refus, de perpétuation de l’espèce, et où cette procréation risque d’être remise en cause par l’apparition chez les futures générations de caractères acquis au travers de nos comportements actuels ; notamment ce refus de procréer dans le respect des lois de la nature.
Nous ne sommes pas loin de la ruche ou du « Meilleur des mondes » d’Aldous Huxley, dans le premier cas les fonctions nobles de reproduction seront réservées à une élite, la masse des asexués constituant les esclaves travailleurs, dans le second cas extrême, l’élite subsistera, mais les fonctions de reproduction relèveront de l’éprouvette bien vite remplacée par la bouture.
C’est bien vers la fin de l’espèce que l’on se dirige au travers d’une telle conception de l’amour à deux vitesses
C’est donc bien quoi qu’on en dise de clientélisme électoral qu’il s’agit dans cette malheureuse affaire d’homoparentalité. Alors qu’il y aurait des décisions infiniment plus urgentes et utiles à prendre dans le contexte de grave crise où nous sommes, économique certes, mais surtout de civilisation, on se complait, dans le seul but de conserver tout leur pouvoir aux « alphas » décrits par Aldous Huxley, à tout faire pour que les « Betas », les « Gammas », les « Deltas » et autres « Epsilons » conservent ce statut d’esclaves parfaitement soumis, asexués et abêtis, à qui l’application de règles pourtant immuables de la Nature – que l’on prétend hypocritement défendre par ailleurs- risquerait de donner un trop grand goût de liberté.
(1) LE FIGARO MAGAZINE 14 mars 2009 page 37